Pour en savoir plus sur les aspects juridiques
Pourquoi les mémoires techniques génériques nuisent à vos chances de succès
dans les marchés publics ? Mémoire technique trop général et donc insuffisamment précis et spécifique au regard des besoins du marché
18 janvier 2024
Dans le cadre des marchés publics, votre mémoire technique
peut faire toute la différence entre le succès et l'échec.
Ce document décisif doit démontrer vos compétences, votre
méthodologie adaptée et votre compréhension approfondie des
exigences de l'appel d'offres. Ne le négligez pas, car une
offre technique
basée sur des modèles génériques sera généralement mal
notée. Donc attention lors de la rédaction, car c'est un
document spécifique à chaque marché, et les acheteurs vous
le confirmeront.
Privilégier des
mémoires techniques de qualité plutôt que de se fier à
des modèles génériques souvent inadaptés, c'est éviter des
offres rejetées d'office.
Dans le cadre des marchés publics, le mémoire technique
dépasse de loin la simple formalité administrative.
Véritable vitrine de votre savoir-faire, il représente une
opportunité unique de mettre en avant votre expertise et de
prendre l'avantage face à la concurrence
Pourquoi les mémoires techniques standard sont-ils insuffisants ?
Un mémoire technique standard, même bien rédigé, ne
reflètera jamais les spécificités de votre offre ni ne
répondra aux exigences uniques de chaque appel d'offres.
Trop général, il manque de précision et ne parvient pas à
satisfaire les attentes du donneur d'ordre. Les conséquences
peuvent être graves : rejet de l'offre, perte de temps et de
ressources.
Alors comment faire la différence par rapport aux
concurrents ?
Pour réussir, privilégiez un
mémoire technique sur mesure, rédigé spécifiquement pour
chaque appel d'offres.
Ce document doit être :
- Personnalisé, donc adapté aux exigences précises du
marché.
- Concis et clair, donc facile à comprendre pour le
lecteur.
- Persuasif, donc mettant en avant vos atouts et votre
valeur ajoutée.
En investissant du temps dans la rédaction de votre
mémoire technique, vous augmentez considérablement vos
chances de remporter le marché. N'hésitez pas à vous faire
accompagner par des experts pour vous assurer de la qualité
de votre document.
Vous trouverez ci-après des explications détaillées sur
les conséquences de l'utilisation de mémoires
techniques-types ainsi que des conseils.
Sommaire
Introduction
Evolution de la jurisprudence
- Utilisation de modèles de mémoires techniques : La situation se
complique pour les entreprises
- Rejet d'une offre pour un mémoire technique trop général et donc
insuffisamment précis et spécifique (TA Paris 2024)
Risques
liés aux exemples et modèles de mémoires types
- Le risque de rejet pur et simple de l'offre
- Le risque d'une mauvaise notation (cas, de loin le plus courant)
- L'incapacité à exécuter correctement les prestations
- Le risque de perte de crédibilité auprès des acheteurs
Que recherchent les acheteurs publics ?
- Qu'est-ce qu'un bon mémoire technique selon le tribunal
administratif ?
- Quelques extraits de décisions sur le sujet
- Le développement de la jurisprudence autour des mémoires
techniques
Conseils pratiques aux entreprises soumissionnaires
- Optez pour des approches alternatives évidentes
- Conseils sur la forme
- Conseils pertinents : 3 possibilités pour rédiger un plan de
mémoire technique
- Exemples de modèles de plans détaillés
- Importance de la formation à la rédaction de l'offre technique
Le tribunal administratif de Paris offre une
base juridique aux acheteurs publics pour rejeter les offres
techniques génériques fondées sur des exemples sans valeur
ajoutée.
"Si la société soutient que ses
offres n'auraient pas dû être considérées comme irrégulières
eu égard à son expérience forte et à l'adéquation entre celles-ci et les besoins du marché, d'une part,
son
expérience ne suffit pas à établir que son offre répondait
nécessairement aux besoins du marché ce qui révèlerait une
dénaturation globale de son offre ou une discrimination à
son encontre, d'autre part, il ne résulte pas de
l'instruction que l’acheteur ait altéré les termes des
offres de la société, à laquelle elle ne reproche que
d'avoir fourni un
mémoire technique trop général et donc
insuffisamment précis et spécifique au regard des besoins du
marché" (TA
Paris, 5 janvier 2024, n° 2328772).
De nombreuses entreprises se plaignent des notes obtenues
concernant la valeur technique de leurs offres. Cependant,
les acheteurs sont souvent confrontés à :
- des offres très générales issues de
copier-coller,
- de modèles et autres exemples
inadaptés qui ne répondent pas aux besoins
spécifiques des acheteurs.
Lorsque ces entreprises tentent de contester leurs
notes par le biais d'un contentieux, les résultats sont
souvent décevants. Il est important de noter qu'il existe de
nombreuses jurisprudences en la matière, issues de
soumissionnaires qui contestent leur notation. En
approfondissant la question, vous constaterez que les cas où
des informations adaptées manquent en raison de
l'utilisation de documents génériques sont nombreux.
Utilisation de modèles de mémoires techniques : La situation
se complique pour les
entreprises
Longtemps, les pratiques entourant la rédaction des
mémoires techniques pour les marchés publics sont restées
relativement souples. Les entreprises avaient une certaine
latitude dans la manière de présenter leurs offres,
notamment en réutilisant parfois des contenus généralistes
d'un dossier à l'autre.
Cependant, ces dernières années, on assiste à une
véritable inflexion de la jurisprudence des tribunaux
administratifs sur cette question. Les juges adoptent
une position beaucoup plus stricte et
intransigeante vis-à-vis des mémoires techniques jugés trop
généralistes ou standardisés.
Cette évolution marque une véritable rupture avec les
pratiques antérieures. Là où les offres techniques un peu
convenues pouvaient passer auparavant, elles s'exposent
aujourd'hui à un réel risque de rejet pur et simple par les
acheteurs publics ou au mieux d'une note dégradée.
Les risques d'un document "trop général et insuffisamment précis et spécifique"
Ce constat transparait notamment dans le jugement
rendu par le tribunal administratif de Paris en janvier
2024.
En qualifiant le mémoire de la société requérante de
"trop général et insuffisamment précis et spécifique", les
juges ont signifié que ce type
de documents standards n'était pas pertinent,
et ce même pour une entreprise
réputée expérimentée.
Il ne s'agit pas d'un cas isolé mais bel et bien d'une
tendance de fond qui se confirme au fil des décisions
récentes. Les tribunaux envoient un signal fort aux
entreprises soumissionnaires : l'ère des mémoires techniques
réutilisés sans travail de fond est révolue. Seules des
réponses véritablement sur-mesure, ciblées et approfondies
seront jugées recevables et pertinentes.
C'est une opportunité pour les entreprises de mettre en
avant leur capacité d'adaptation et leur volonté d'innover
dans leurs réponses aux marchés publics.
Rejet d'une offre pour un
mémoire technique trop général et donc insuffisamment précis
et spécifique (TA Paris 2024)
Selon le tribunal administratif de Paris (TA
Paris, 5 janvier 2024, n° 2328772), si la société soutient que ses offres
n'auraient pas dû être considérées comme irrégulières eu
égard à son expérience forte et à l'adéquation entre
celles-ci et les besoins du marché,
- d'une part, son expérience ne suffit pas à
établir que son offre répondait nécessairement aux
besoins du marché ce qui révèlerait une
dénaturation globale de son offre ou une discrimination
à son encontre,
- d'autre part, il ne résulte pas de l'instruction que
l’acheteur ait altéré les termes des offres de la
société, à laquelle l'acheteur ne reproche que d'avoir
fourni un mémoire technique trop général et donc
insuffisamment précis et spécifique au regard des
besoins du marché.
Autrement dit, même une grande expérience
de la société ne suffit pas à établir que son offre
répondait nécessairement aux besoins du marché.
Par ailleurs, l'acheteur a qualifié les offres
d'irrégulières en raison d'un "mémoire technique
trop général et donc insuffisamment précis et spécifique au
regard des besoins du marché". Les termes choisis
mettent en évidence le caractère général du document,
soulignant son manque de précision et de spécificité.
Pourtant, cette pratique est largement répandue parmi les
soumissionnaires dans le cadre des réponses aux marchés
publics, où le recours aux copier-coller permet de gagner un
temps considérable par rapport à la rédaction d'une offre
adaptée au contexte, c'est-à-dire une offre précise et
spécifique.
Ces difficultés auxquels vous êtes confrontés lors de la
rédaction de vos mémoires techniques sont compréhensibles.
Bien que le recours aux copier-coller puisse sembler être un
gain de temps, il peut compromettre la qualité de votre
offre et affecter votre succès dans les appels d'offres
publics.
Toutes les entreprises, qu'elles soient petites ou
grandes, ont la possibilité de s'adapter à cet exercice
exigeant
Le rejet des mémoires techniques type ou fondés des
"exemples"
Certes pour le jugement du 5 janvier 2024, il ne s’agit que
d’un jugement de tribunal administratif mais d'autres
décisions avaient déjà tiré la sonnette d'alarme.
Cette position, risque de contribuer à mettre un sérieux
coup de frein aux exemples de mémoires techniques, ou
encore mémoires techniques-types voire mémoires
« stéréotypés » reçus et analysés par les services des
acheteurs.
Ces modèles, bien qu'ils semblent pratiques,
mènent inévitablement à des réponses techniques générales,
imprécises et en aucun cas spécifiques par rapport aux
besoins du marché. En effet, avec une telle méthode,
la personnalisation est très difficile tout en restant
chronophage.
La note correspondante de la valeur
technique en est évidemment affectée.
Les entreprises répondant aux appels d'offres sont
conscientes que les acheteurs chargés d'évaluer leurs
documents préfèrent des explications personnalisées plutôt
que l'utilisation de documents génériques.
De plus, il est important de souligner que les
évaluateurs désapprouvent d'autant plus ces pratiques
qu'elles impliquent un travail supplémentaire.
En effet, dans de tels cas, les évaluateurs doivent
consacrer un temps considérable à rechercher les
informations nécessaires dans différents éléments de la
réponse. Cette tâche fastidieuse peut entraîner une perte de
temps et une baisse de la note attribuée à la proposition.
L'acheteur peut-il prévoir une note éliminatoire
combinée à une méthode de notation par paliers ?
- Oui selon le tribunal administratif de Paris qui
rappelle dans son considérant que "Il ne résulte d'aucun texte ni aucun principe que le
pouvoir adjudicateur ne pourrait pas fixer une
note
éliminatoire sous la seule réserve que ce mécanisme soit
annoncé, qu'il ne soit pas discriminatoire et qu'il
n'aboutisse pas à ce que l'offre la plus avantageuse
économiquement ne soit pas choisie" (TA Cergy
Pontoise, 19 novembre 2015, n° 1301855 -
TA Paris, 5 janvier 2024, n° 2328772).
Paris
Habitat a, pour la mise en œuvre de chacun des
critères de sélection des offres, défini une
méthode de notation par paliers combinée à
la fixation d'une note éliminatoire de 25/50.
Si la société requérante soutient que
la méthode de notation utilisée par Paris Habitat est
irrégulière dès lors qu'elle conduirait à rejeter à tort, et
donc de façon discriminatoire, des offres comme ne
correspondant pas aux besoins du marché, l'objet
d'une telle méthode est, précisément, d'éliminer les offres
non conformes sans procéder alors à leur classement.
Par ailleurs il n'apparaît pas que la note éliminatoire
inférieure à 25 points, soit en-dessous de la moyenne, soit
trop sévère ni que la notation par palier serait trop
réductrice des écarts de points et fausserait l'application
de la note éliminatoire. Il s'ensuit que la société ....
n'est pas fondée à soutenir que la méthode de
notation méconnaitrait les principes fondamentaux d'égalité de
traitement des candidats. Par suite, le moyen tiré de
l'irrégularité de la méthode de notation doit être écarté.
- La Cour de justice de l’Union européenne a confirmé
que les nouvelles directives « marchés publics » ne
s’opposent pas à ce qu’un acheteur prévoit des notes
éliminatoires : sous réserve que cela soit clairement
indiqué dans les documents de la consultation,
l’acheteur peut prévoir « des exigences minimales
quant à l’évaluation technique, de telle sorte que les
offres soumises qui n’atteignent pas un seuil de points
minimum prédéterminé au terme de cette évaluation sont
exclues de l’évaluation ultérieure fondée tant sur des
critères techniques que sur le prix » (CJUE,
20 septembre 2018, Montte SL contre Musikene, Aff.
C-546/16).
L’article 66 de la directive 2014/24
doit être interprété en ce sens qu’il ne s’oppose pas à une
législation nationale, telle que celle en cause au
principal, qui permet aux pouvoirs adjudicateurs d’imposer,
dans le cahier des charges d’une passation de marché selon
une procédure ouverte, des exigences minimales quant à
l’évaluation technique, de telle sorte que les offres
soumises qui n’atteignent pas un seuil de points minimum
prédéterminé au terme de cette évaluation sont exclues des
phases successives de l’attribution du marché, et ce
indépendamment du nombre de soumissionnaires restants.
- "aucun texte, ni aucun principe n'interdit à une
entité adjudicatrice de prévoir l'attribution d'une note
éliminatoire, dès lors que cette information a été
portée, comme en l'espèce, à la connaissance de
l'ensemble des candidats" (TA Paris, 16 juin 2015, n°
1508617, Société ANSALDO STS).
- Rien n’interdit à l’acheteur de fixer, sur un
ou plusieurs critères, une note éliminatoire ou un
nombre de points minimal en dessous duquel l'offre
classée est écartée, sous réserve que cet aménagement
particulier du classement des offres soit annoncé et
qu'il ne soit pas discriminatoire (QE n° 21278 de M. Bernard Piras (Drôme - SOC) publiée dans
le JO Sénat du 19/01/2006).
Le recours à des mémoires techniques génériques ou
réutilisés sans réelle adaptation expose les entreprises
soumissionnaires à de multiples risques, aux conséquences
potentiellement dévastatrices :
Le risque de rejet pur et simple de l'offre
En ne fournissant pas un mémoire spécifique et
personnalisé, l'entreprise s'expose à ce que son dossier
soit jugé non-conforme et écarté dès la phase d'analyse des
offres par l'acheteur public. C'est la sanction ultime qui
anéantit d'un trait tous les efforts consentis.
Le risque d'une mauvaise notation (cas, de loin le plus
courant)
Même si l'offre n'est pas rejetée, un mémoire technique
jugé trop imprécis ou généraliste se traduira inévitablement
par une dégradation importante de la note attribuée pour la
valeur technique. Cette situation compromet considérablement
les chances de remporter le marché.
L'incapacité à exécuter correctement les prestations
En n'ayant pas suffisamment cerné les attentes et
spécificités du marché, l'entreprise risque de se retrouver
dans l'incapacité d'honorer ses engagements lors de
l'exécution, avec tous les aléas techniques et financiers
que cela implique.
C'est un cas relativement courant, lorsque le rédacteur
du document :
- est pressé,
- transmet un document volumineux (parfois plusieurs
centaines de pages) sans vraiment connaitre son
contenu qui pourtant deviendra contractuel,
- procède par des copier-coller sans réelle
personnalisation.
Si bien que l'acheteur se retrouve avec un
document, de présentation impeccable, ressemblant à une
plaquette publicitaire mais donc le contenu peut se
retourner contre le titulaire du marché lors de l'exécution
du contrat.
Le risque de perte de crédibilité auprès des acheteurs
Si une entreprise propose régulièrement des offres
techniques qui se ressemblent (même structure par exemple),
elle finira par dégrader sa réputation auprès des acheteurs
publics, qui hésiteront à lui confier des marchés
stratégiques.
Bref, opter pour la facilité en réutilisant des
contenus-types présente bien plus d'inconvénients que
d'avantages à long terme. Les risques financiers, techniques
et liés à la réputation sont loin d'être négligeables pour
les entreprises soumissionnaires.
Qu'est-ce qu'un bon
mémoire technique selon le tribunal administratif ?
Récemment, le tribunal administratif de Paris précité a
rendu un jugement significatif qui clarifie les attentes des
acheteurs chargés d'évaluer les offres techniques.
Ce jugement offre des indications précieuses sur ce
qu'est un
bon
mémoire justificatif, c'est-à-dire un document répondant
aux critères de qualité.
Le jugement du 5 janvier 2024 énonce des règles logiques
et pertinentes concernant la rédaction des mémoires
techniques en réponse à un marché public. Ces directives
fournissent des orientations importantes pour les
entreprises afin de produire des mémoires techniques qui
répondent efficacement aux attentes des acheteurs.
Voir quelques jurisprudences
intéressantes et en ce sens plus loin.
Position du tribunal
Le tribunal administratif de Paris a établi les critères
d'un mémoire technique de qualité, soulignant sa nécessité
d'être spécifique à chaque marché.
Ce jugement s'inscrit dans une série de jurisprudences
sanctionnant les propositions génériques basées sur des
exemples de documents types.
En ce qui concerne vos offres techniques, il est
nécessaire de se demander :
- Utilisez-vous des exemples ou des modèles de
mémoires techniques dans vos réponses aux appels
d'offres publics ?
- Structurez-vous vos offres techniques en fonction
des particularités de chaque consultation ?
- Ou bien, avez-vous recours au copier-coller pour
gagner du temps ?
Bien que cette dernière méthode puisse sembler pratique
et efficace, elle peut avoir des conséquences coûteuses.
Il ne s'agit pas de réinventer la roue, mais plutôt de
rédiger avec méthode.
En effet, ce petit "truc" qui semble pratique peut se
révéler être une mauvaise approche si le rédacteur ne
parvient pas à personnaliser le contenu.
Cela expose votre offre à un risque accru de rejet par
les acheteurs publics. Il est donc nécessaire de procéder
avec méthode.
Pour vous en convaincre, il est recommandé
d'interroger vos clients dont les marchés
sont soumis au code de la commande publique. Leurs
avis seront certainement instructifs et pourront
vous aider à affiner votre approche.
Il ne doit pas revêtir un caractère général
Les entreprises sont ainsi tenues de renoncer à
l'agrégation de banalités présentes dans les documents types
qui ne font pas la démonstration concrète de la capacité à
répondre aux attentes spécifiques de l'acheteur.
Un document générique qui ne rentre pas dans les détails
ou se contente de présenter des informations trop vagues
sans lien réellement direct avec le besoin exprimé dans le
cahier des charges sera sanctionné.
Un mémoire pertinent doit, à l'inverse, comporter des
informations détaillées, d'exemples concrets et de
propositions spécifiquement adaptées aux particularités du
marché visé. C'est à travers cette approche personnalisée
que les entreprises pourront véritablement se démarquer et
démontrer leur compréhension approfondie des besoins de
l'acheteur.
Il doit être précis
Les explications génériques vagues formulées sous la
forme de phrases types toutes faites sont à bannir car elles
ne permettent pas à l'acheteur de juger correctement de la
qualité et du sérieux de la proposition.
Le document se doit d'entrer dans le détail des exigences
particulières du dossier comme : des modalités opérationnelles
envisagées, des moyens techniques et humains alloués, des
exemples concrets de réalisations similaires, etc.
Attention les exigences sont
spécifiques à chaque dossier par conséquent les
rubriques seront différentes ainsi que leur contenu.
Chaque offre doit s'appuyer sur un plan détaillé
particulier.
Plus le niveau de précision est élevé, plus l'acheteur
aura confiance dans la capacité de l'entreprise à exécuter
la prestation demandée dans de bonnes conditions.
- L'évaluation du
mémoire technique dans les marchés publics.
Les candidats doivent produire des mémoires techniques exhaustifs
démontrant une réelle réflexion technique sur l'exécution du marché.
L'acheteur peut légitimement fonder son analyse sur le degré de précision et
de pertinence technique des éléments fournis dans le mémoire technique.
Eléments pertinents validés pour l'offre technique : degré de précision et
d'exhaustivité des éléments fournis, caractère plus ou moins détaillé des
modes opératoires proposés concernant l'analyse des méthodologies
d'exécution, engagement de respect du planning assorti de "mesures
techniques permettant de le respecter et de l'optimiser" peut être mieux
noté qu'une simple proposition de renfort en personnel, complétude des
réponses apportées dans le plan d'assurance environnement (TA
Grenoble, 30 juin 2022, n° 2001105).
Il doit être spécifique au regard des besoins du marché
Ainsi, une adaptation stricte à chaque dossier de réponse
s'impose, englobant notamment et s'ils sont exigés : les
ressources humaines et matérielles affectées, la
méthodologie opératoire – qui peut varier d'un marché à
l'autre –, les dispositions environnementales prévues ainsi
que d'autres exigences techniques qui, bien que semblant
standardisées, ne le sont pas nécessairement.
Chaque marché a ses particularités qu'il convient
d'identifier précisément pour y répondre de manière
sur-mesure.
Un simple copier-coller sans travail d'analyse et
d'adaptation doit être absolument proscrit sous peine de
sanction par l'acheteur ou le juge.
Bien que tout le monde en convienne,
l'expérience démontre que de nombreuses entreprises ne
respectent pas ces règles, souvent par manque de temps.
Quelques extraits de décisions sur le sujet
Note méthodologique "pas très étayée et développée, ne
donnant pas l'impression d'un grand investissement dans le
projet"
L'offre technique a intérêt à être étayée et développée
comme l'a jugé la CAA de Nantes (CAA
Nantes, 5 février 2021, n° 19NT04272).
13. Il résulte de l'instruction,
notamment de l'analyse littérale de l'offre de la société
[....), que la note méthodologique rédigée par cette
société à l'appui de son offre n'était pas très étayée et
développée, ne donnant pas l'impression d'un grand
investissement dans le projet. Il résulte également
de cette analyse que l'offre présentée par cette société,
très synthétique, ne faisait pas état d'éléments de
contexte, ni du site, ni du projet, ni des objectifs et
globalisait les approches urbaines et paysagères. Dans ces
conditions, la société n'est pas fondée à soutenir que
l'évaluation à 0 point de l'item " compréhension de l'objet
de l'étude " ou l'évaluation à 0,25 point de l'item "
motivation envie " seraient entachées d'erreur manifeste
d'appréciation.
Manque de détail : description détaillée des
prestations si le règlement
de consultation du marché l’impose
Le mémoire technique doit comprendre la description
détaillée des prestations si le règlement
de consultation du marché l’impose (CAA
Bordeaux, 24 mai 2018, n° 16BX01333, Sarl Coeur
d’Estuaire). La mention dans un mémoire
technique que tous les moyens demandés dans le
cahier des charges sont « bien évidemment » fournis
ne suffit pas au pouvoir adjudicateur pour se
prononcer sur l’intégralité des caractéristiques et
fonctionnalités requises par le cahier des clauses
particulières, alors ces moyens sont nécessaires à
la réalisation des prestations. Dans ces conditions,
l’offre d’une société, ne respectant pas les
exigences formulées dans les documents de la
consultation, est irrégulière.
Manque de détail, absences d'informations exigées,
manque de spécificité ... encore
L'offre technique a intérêt à être détaillée, contenir
toutes information et être spécifique comme l'a jugé la CAA
de Bordeaux (CAA
Bordeaux, 8 avril 2014, n° 13BX01149).
..., que toutefois, il ressort des
tableaux d'analyse lot par lot produits devant la cour que
les offres des candidats ont été appréciées au regard du
critère technique et que la valeur technique de chaque offre
a été estimée au regard de deux sous critères rappelés
ci-dessus ; que les notes ainsi attribuées aux candidats sur
le critère technique ont été justifiées et explicitées et
notamment celles attribuées sur ce critère à la [....] qui a
obtenu la note de 14 sur 30 sur le critère technique soit 6
sur 15 sur la qualité des matériaux, justifiée par
l'observation faite au sein du tableau d'analyse selon
laquelle elle n'aurait fourni que quelques matériaux
conformes aux cahier des clauses techniques particulières
et 8 sur 15 sur la note méthodologique, expliquée dans le
tableau d'analyse des offres lots par lots, notamment par le
fait qu'elle n'a pas détaillé les moyens humains
nécessaires au chantier, n'a proposé aucune mesure
spécifique pour l'hygiène et la sécurité du chantier et n'a
pas non plus prévu de moyens spécifiques de coordination
;
Oubli de traiter des rubriques exigées : très classique
avec des exemples de mémoires techniques. Rejet pour
irrégularité.
L'erreur classique de l'utilisation de documents types,
engendre très fréquemment l'absence de traitement de
certaines rubriques exigées. Les rubriques étant
indispensable l'oubli engendre une note de zéro.
Illustration avec une décision de la CAA de Marseille (CAA
Marseille, 7 novembre 2016, n° 14MA03839).
Considérant qu'il résulte du rapport
d'analyse des offres que la société [....] Travaux Publics
a obtenu une note de 0/1 pour les deux
sous-critères environnement et fonctionnement intrinsèque de
l'entreprise, au motif que ces rubriques n'avaient
pas été traitées ; que si plusieurs passages du
mémoire technique sont consacrés à l'organisation pratique
du chantier, à la collecte et à l'évacuation des déblais et
autres matériaux de chantiers, à l'environnement du
chantier, aux procédures à respecter en cas de pollution, lesdits
éléments ne permettaient pas au pouvoir adjudicateur,
conformément au règlement de la consultation du marché, de
porter une appréciation sur le fonctionnement intrinsèque de
la société du point de vue environnemental ; que,
par suite, en l'absence de mention relative
au fonctionnement intrinsèque de la société, s'agissant du
sous-critère environnemental, l'offre de la
société [....] Travaux Publics était incomplète et
donc irrégulière ; que le Département de la
Corse-du-Sud était par suite tenu d'éliminer son offre
Offre technique imprécise et difficulté de contester la
notation
L’acheteur n’a pas commis d’erreur manifeste
d’appréciation en attribuant à l’offre de
l’attributaire une note sensiblement supérieure à celle
de l’entreprise requérante (CAA
Marseille, 11 juillet 2016, n° 15MA02989).
Il est compliqué de contester la note d’un concurrent :
- si l’offre est imprécise et« se
bornait à présenter de manière succincte et peu précise,
au sein du mémoire technique déposé,
- si l'expérience et la formation de son personnel
affecté à l'exécution du marché litigieux », « s'est
borné à produire, dans son mémoire technique,
une brève liste de son matériel n'en comportant
qu'un descriptif sommaire et ne précisant pas les
conditions d'affectation de ce dernier »,
- si le mémoire technique « ne comporte
qu'une liste peu précise des différentes
catégories de matériaux utilisés, mentionnant
seulement des fournisseurs habituels et des
normes techniques, pour l'essentiel, sans
détailler ceux spécifiquement mobilisés pour
l'exécution du marché litigieux ».
Offre se contentant de présenter la société et
d'indiquer de manière très générale les étapes - Indications
génériques - Pas d'indications précises
Encore un exemple parmi
d'autres avec une note méthodologique cumulant les erreurs
classiques (CAA
Lyon, 30/04/2015, n° 13LY03397).
Selon la Cour, une société dont l'offre a été rejetée ne
peut pas se plaindre de la note obtenue si son mémoire
technique :
- se contente de présenter la société
et d'indiquer de manière très générale
les différentes étapes de son intervention
- n'explique pas en quoi les moyens humains et les
matériels seraient appropriés à
l'exécution du marché
- ne comporte pas d'indications précises sur
les spécifications et les qualités
particulières des matériels présentés
Il résulte du règlement de consultation du marché en
cause que les offres devaient être notées sur deux critères
pondérés, le prix pour 60% et la valeur technique pour 40 %
; que la société [....] soutient que pour chacun des
sous-critères du critère de la valeur technique, les notes
qu'elle a obtenues sont entachées d'erreur manifeste
d'appréciation ;
Offre se contentant de présenter la société et
d'indiquer de manière très générale les différentes étapes
de son intervention
4. Considérant, en premier lieu, que
pour le sous-critère " note méthodologique ", pondéré à 35%,
la société [....] fait valoir qu'elle a procédé à une
présentation détaillée des méthodes qu'elle mettrait en
oeuvre pour réaliser le projet ; qu'il résulte
toutefois de l'instruction que la page de son mémoire
technique consacrée à cet aspect de la prestation de son
offre se contente de présenter la société et d'indiquer de
manière très générale les différentes étapes de son
intervention éventuelle ; que les
indications génériques contenues dans l'offre de la
société [....] pouvaient dès lors recevoir sans erreur
manifeste d'appréciation de la part du pouvoir adjudicateur
la note de 20/35 qui demeurait supérieure à la moyenne ;
Pas d'indication en quoi les moyens humains et les
matériels seraient appropriés à l'exécution du marché
5. Considérant, en deuxième lieu, que
pour le sous-critère " moyens techniques et humains ",
pondéré à 30%, la société [....] fait valoir qu'elle a
procédé à une présentation détaillée des équipes qui
seraient consacré déployées et des moyens qui seraient
consacrés à la réalisation du projet ; que toutefois
la description dans le mémoire technique des équipes
techniques et commerciales ainsi que des moyens du siège de
l'entreprise n'indiquait pas en quoi ces moyens humains et
ces matériels seraient appropriés à l'exécution du marché
; que l'appréciation portée sur le rapport d'analyse des
offres concernant ce sous-critère retenait une "
description moyenne de l'approche méthodologique et adaptée
de l'opération " ; que les indications peu
circonstanciées contenues dans l'offre de la société [....]
pouvaient dès lors au regard de l'offre classée en premier,
recevoir sans erreur manifeste d'appréciation de la part de
l'autorité adjudicatrice, la note de 18/30 ;
Pas d'indications précises sur les spécifications et les
qualités particulières des matériels présentés
6. Considérant, en troisième lieu,
que pour le sous-critère " fiches matériaux ", pondéré à
25%, la société [....] fait valoir les points forts de son
offre ; que toutefois ni la description des matériels
proposés dans son mémoire technique, ni la documentation
commerciale générale à laquelle son offre renvoie,
ne comportent d'indications précises sur les spécifications
et les qualités particulières des matériels présentés
; que l'appréciation portée sur le rapport d'analyse des
offres concernant ce sous-critère selon laquelle
l'entreprise soumissionnaire présente " des matériels avec
fiches technique " est moins élogieuse que celle retenue
pour l'offre de la société Fooga pour laquelle le rapport
mentionne une proposition " de matériels de très grande
qualité " et applique une note de 25/25 ; que les
circonstances que la société requérante soit, contrairement
à la société attributaire, titulaire du label Qualisport ou
que son matériel soit agréé par de grandes fédérations
sportives ne saurait, à elles seules, faire regarder sa note
comme entachée d'une erreur manifeste d'appréciation ; que
la société [....] n'est dès pas lors fondée à soutenir que
c'est à tort que la commune de Saint-Marcel-lès-Valence a
estimé que, en l'état des offres qui lui était soumises et
eu égard à ses besoins, les matériels qu'elle proposait
pouvaient apparaître comme moins adaptés, plus lourds ou
d'une manutention plus complexe que ceux du lauréat ; que la
note de 11/25 qui a été attribuée à l'offre de la requérante
ne peut dès lors être regardée comme entachée erreur
manifeste d'appréciation ;
Une réponse "non stéréotypée" c'est nettement mieux
selon le Conseil d'Etat
Dans sa jurisprudence
CE, 8 février 2010, n° 314075,
Commune de la Rochelle, le Conseil d'Etat faisait déjà
référence à une notice technique qui n’était pas stéréotypée.
La Haute Juridiction reconnaissait donc implicitement la
qualité d'un document précis et spécifique au regard des
besoins du marché en question.
La société évincée avait « produit une
notice technique qui, contrairement à ce que soutient la COMMUNE DE LA
ROCHELLE, si elle contenait des indications valables pour toutes les
vitrines d’exposition en général, n’était pas stéréotypée,
dès lors qu’elle comportait des dispositions précises concernant
l’opération projetée par la COMMUNE DE LA ROCHELLE, et
décrivait de manière détaillée les moyens techniques et humains et les
matériaux devant être utilisés sur ce chantier, ainsi que
les lignes directrices des propositions pour la conservation des
objets dans ces vitrines ».
Le développement de la jurisprudence autour des mémoires
techniques
La jurisprudence commence à se développer autour des
mémoires techniques transmis par les entreprises.
- Dépassement du nombre de pages admis. L'acheteur ne
pouvant démontrer que cette présentation nuisait à la
lisibilité, l'éviction de l'entreprise était
irrégulière, entraînant l'annulation de la procédure à
compter de l'analyse des offres (TA
Poitiers, 6 octobre 2023, n° 2302509)
- Dépassement du nombre de pages non-admis (TA Montreuil, 28 juillet 2023, n° 2308306)
- Dépassement du nombre de pages admis (TA Grenoble, 19
juin 2023, n° 2303320, Sté SLTP)
- Analyse du mémoire technique par l’acheteur et
dénaturation de l’offre d’un soumissionnaire (TA
Cergy-Pontoise, 9 mars 2020, n° 2001861, Sté Endros)
- Un
critère relatif à la qualité du mémoire technique
doit mentionner les éléments d'appréciation et leur
pondération différenciée dans le règlement de
consultation (CAA de DOUAI, 4 février 2020,
n° 18DA00156, société M2A).
-
Offre irrégulière pour dépassement du nombre maximal de
pages du mémoire technique imposé par le règlement
de la consultation. Ce manquement entraîne-t-il
l'annulation du contrat ? (TA
Nancy, 1er février 2024, n° 2102299)
Optez pour des approches alternatives évidentes
Optez pour une approche créative et personnalisée dans la
rédaction de vos mémoires techniques, en mettant en valeur
votre expertise unique et votre compréhension profonde des
besoins du marché
Avec des documents génériques, l’adaptation donc la
personnalisation est quasiment impossible pour les rendre
efficaces, tout en restant chronophage.
En effet, ces documents comportent des plans et des
contenus obligatoirement générique.
Il faut éviter de reprendre ces plans vu qu'ils ne
correspondent jamais aux exigences particulières des
besoins. Il en est de même pour les contenus.
Sachez qu'il est très rapide pour un acheteur rompu à
l’exercice pour détecter les pratiques.
Il suffit qu’il compare ses attentes
au plan
détaillé du document.
Conseils sur la forme
Le règlement de consultation peut imposer des exigences
de forme du document :
- Respectez scrupuleusement les exigences du
règlement de consultation notamment sur les
directives telles que le
nombre maximal de pages
autorisé, la police de caractères et sa taille, ainsi
que le format des fichiers (PDF, etc.).
- Évitez d'insérer des liens hypertextes
externes, si vous souhaitez intégrer leur
contenu dans l'offre, car ce dernier ne sera pas
généralement pris en compte pour la notation des offres.
Conseils pertinents : 3 possibilités pour rédiger un
plan de mémoire technique
La clé réside dans un plan détaillé solide, car une
erreur dans sa conception se répercutera sur votre
évaluation.
- Le plan détaillé du
mémoire technique doit être spécifique à chaque
dossier.
- Cela implique qu'aucun plan ne doit être
identique à un autre.
- Cette étape est particulièrement délicate, car
elle dépend de la qualité rédactionnelle du dossier
de consultation.
- Cependant, si ce dernier comprend un cadre de
réponse technique, la rédaction en est grandement
facilitée, car elle garantit, en principe,
l'inclusion de tous les éléments nécessaires.
Pour une réponse qui correspond précisément au contexte
de chaque marché, il est essentiel de personnaliser vos
documents de manière précise. Vous pouvez utiliser
partiellement des documents précédents comme source
d'informations, mais cela doit se faire avec précaution, en
les considérant comme une bibliothèque de données.
- Assurez-vous de les adapter correctement.
- En revanche, évitez de reprendre les titres
et la structure, car ils doivent être
totalement adaptés à chaque réponse.
- Même si vous copiez certains éléments sans les
modifier (ce qui est rare, car des ajustements sont
généralement nécessaires), cela peut entraîner des
problèmes importants lors de la notation ou lors de
l'exécution en cas de succès de votre offre. En effet,
le document étant contractuel, l'acheteur dispose d'une
base solide pour faire valoir ses droits en cas de
litige.
1 - Cas d'une demande générique du dossier de consultation
sans précision quant aux exigences
Lorsque le dossier de consultation présente une demande
générique sans précision quant aux exigences, comme par
exemple "Fourniture d'un mémoire technique expliquant la
prestation", il peut être difficile de répondre de manière
adéquate.
Cependant, si vous souhaitez tout de même soumettre une
proposition, une solution envisageable est d'interroger
l'acheteur pour obtenir des précisions détaillées sur ses
attentes.
2 - Cas de la fourniture d'un cadre de réponse technique
(CRT ou CMT)
Dans le cas où le dossier de consultation fournit un
cadre de réponse technique (CRT ou CMT), la gestion
devient plus simple.
Ce cadre contient une série de questions ou d'exigences
explicites auxquelles les opérateurs économique doivent
répondre.
Cette approche permet à l'acheteur de structurer les
réponses selon un format uniforme pour tous les
soumissionnaires, ce qui facilite l'évaluation par les
maîtres d'ouvrage.
Cependant, il est important de noter que malgré sa
simplicité apparente, la réussite de cet exercice dépend
largement de la formulation des points à expliquer. Parfois,
répondre à certaines questions nécessite de
concevoir un plan spécifique, ce qui peut
représenter une difficulté pour les candidats.
3 - Cas le plus courant : absence de cadre de réponse mais
exigences disséminées dans le dossier
Dans le cas le plus courant où il n'y a pas de cadre de
réponse défini, mais où les exigences sont dispersées dans
le dossier de consultation, la situation devient plus
complexe et difficile à gérer. Il s'agit d'un cas très
courant.
L'acheteur peut choisir de présenter ses exigences de
manière centralisée en proposant un plan détaillé.
Cependant, même en présence d'un tel plan, celui-ci
n'est généralement pas suffisant, car sa qualité
dépend fortement de la rédaction du dossier de consultation
(DCE).
La qualité rédactionnelle des documents
varie fortement d'un acheteur à un autre, selon
l'intervention éventuelle d'un service juridique, les
compétences mobilisées, etc. Des contradictions et un manque
de clarté peuvent donc exister à ce niveau.
Dans ces circonstances, il est souvent nécessaire pour
l'entreprise de procéder à une analyse approfondie du DCE
afin d'extraire un plan détaillé qui sera spécifique
au dossier en question.
Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que la rédaction du
contenu technique peut débuter. Ce processus souligne
l'importance pour les entreprises de consacrer du temps et
des efforts à la compréhension approfondie des documents de
consultation pour garantir une réponse adaptée et de
qualité.
Conseils complémentaires pour convaincre l’acheteur
En complément des recommandations précédentes cette pièce
maîtresse du dossier du dossier de réponse, doit
mettre en avant de façon structurée les points forts de
l'opérateur économique.
Pour appuyer son offre convaincre l’acheteur, il est
conseillé à l'entreprise, si ces éléments sont exigés ou
pertinents, de :
- Présenter en détail les moyens humains et matériels
alloués
- Préciser la méthodologie opérationnelle prévue
- Enrichir l'argumentaire avec des exemples probants
de réalisations précédentes
- Démontrer chaque déclaration chiffrée (qualité,
délais, ...)
Exemples de modèles de plans détaillés
Ces modèles sont fournis uniquement à titre
d'illustration vu qu'ils correspondent à des cas
spécifiques.
-
mémoires techniques de
bâtiment et travaux publics (BTP) dans
les dossiers de consultation,
-
mémoires techniques de gardiennage et sécurité dans
les dossiers de consultation,
-
mémoires techniques de
nettoyage, propreté et hygiène dans
les dossiers de consultation,
-
mémoires techniques
d'informatique,
-
mémoires
techniques de formation professionnelle continue.
-
mémoires techniques de
peinture dans
les dossiers de consultation,
-
mémoires techniques de travaux d'électricité dans
les dossiers de consultation,
-
mémoires techniques de
menuiseries intérieures et extérieures,
-
mémoires techniques des marchés d'huissiers de justice,
-
mémoires techniques de marchés d'espaces verts,
-
mémoires techniques de
diagnostics immobiliers,
-
mémoires
techniques pour le recrutement de médecins généralistes et
spécialistes.
Importance de la formation à la rédaction de l'offre
technique
Enrichissez vos compétences dans la rédaction de mémoires
techniques.
- Grâce à cette formation, vous développerez les
compétences essentielles pour produire des documents
clairs, concis et convaincants, parfaitement adaptés aux
exigences des appels d'offres publics
- Une formation spécifique en INTRA est aussi
disponibles pour vous aider à maîtriser les techniques
de rédaction de mémoires techniques performants.